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L’efficacité énergétique pour les nuls – Étape 3 : Quelle est la différence entre un bon et un mauvais audit énergétique ?

Cet article est le troisième d’une succession de 5 présentant le plus simplement possible les bonnes pratiques pour mener à bien une démarche de performance énergétique sur un patrimoine immobilier, qu’il soit composé d’1 à 10 000 bâtiments. Prenons un peu de recul et reprenons les bases !

  1. Structurer son patrimoine
  2. La réglementation et les subventions, ciment français de la performance énergétique des bâtiments
  3. Quelle est la différence entre un bon et un mauvais audit énergétique ?
  4. Amélioration continue de la performance, faut-il vraiment travailler tous les jours ?
  5. Gaspillage détecté, quelles sont les bonnes pratiques pour passer à l’action et vérifier qu’on a été bon ? 

Qu’est ce qu’un audit énergétique ?  

Un audit énergétique est une prestation intellectuelle de conseil réalisée par un ingénieur spécialisé dans le but de définir un plan d’action permettant de réduire les consommations énergétiques du périmètre dont il fait l’objet. Il peut porter sur un bâtiment, un procédé industriel ou des moyens de transport. Des normes (NF 16 247 – 1 à 4) et des qualifications (OPQIBI, LNE et Afnor) viennent structurer le contenu et les exigences minimales liées à sa réalisation. Sa définition officielle est :  » examen et analyse méthodiques de l’usage et de la consommation énergétiques d’un site, bâtiment, système ou organisme, ayant pour objet d’identifier les flux énergétiques et les potentiels d’amélioration de l’efficacité énergétique et d’en rendre compte « . 

Citron® réalise aujourd’hui, plus de 500 audits énergétiques par an pour des entreprises, des collectivités ou des foncières. Nous allons ici présenter les risques et les bonnes pratiques que nous avons pu observer ces 10 dernières années. 

Les risques !

  • La communication entre les parties 

La première source d’erreur observée dans un audit énergétique provient d’un problème de communication entre le Maître d’Ouvrage et l’auditeur. Il est donc primordial lors du lancement d’un audit énergétique de définir un interlocuteur unique coté Maîtrise d’Ouvrage pour collecter toutes les données requises et suivre l’avancement de la mission au fur et à mesure. Bien que ça soit toujours un plus, ce dernier n’a pas forcément besoin d’avoir un profil très technique. Il est cependant nécessaire qu’il ait une fine connaissance du périmètre objet de l’étude ainsi que la capacité de fixer les dates des visites techniques. 

  • Cohérence et qualité des données 

On pourrait résumer un audit (qu’il soit énergétique ou pas) par 1/3 de collecte de données, 1/3 d’analyse et 1/3 de recommandation ! La première étape est donc de vérifier la cohérence et la complétude des données. En effet, la communication d’une donnée brute n’ayant pas fait l’objet par le Maître d’Ouvrage d’une première vérification pourrait amener l’auditeur à perdre beaucoup de temps. 

  • Choix du périmètre 

Le choix du périmètre d’audit doit se faire en fonction des objectifs de l’entreprise. Il peut être tentant de définir le périmètre d’étude en fonction du prix de la prestation. Attention, c’est également prendre le risque que l’audit ne serve à rien et que les moyens mis en place le soient à fonds perdus. Pour être intéressant, le périmètre doit prendre en compte les objets sur lesquels il y aura des moyens d’agir et qu’il soit représentatif du parc dans son ensemble. 

Les bonnes pratiques !

  • Date de mise en oeuvre

Les réglementations liées à la performance énergétique sont nombreuses. Il est primordial si l’on veut éviter de faire plusieurs fois le travail uniquement pour des raisons réglementaires de penser sa stratégie de réponse à une réglementation au regard des autres. Par exemple en 2024, la très grande partie des bâtiments français devront : faire un dossier technique de modulation dans le cadre du décret tertiaire, faire un plan de comptage et de pilotage dans le cadre du décret BACS et renouveler leur audit énergétique réglementaire ( » 3ème vague « ). Il sera donc pertinent de mutualiser ces trois visites en confiant au même ingénieur ces trois missions. 

  • Instrumentation des usages 

Le premier moteur pour réaliser un audit énergétique est la contrainte réglementaire. Aujourd’hui le premier moteur pour mettre en place une action de performance reste le temps de retour sur investissement (TRI) du projet. La durée que les économies réalisées vont mettre pour rentabiliser l’investissement réalisé. Le déploiement d’action de performance énergétique (APE) devenant également réglementaire, il est primordial de définir des plans dont les temps de retour sont les plus rapides possibles. Une bonne pratique pour y parvenir est de travailler sur les usages. En effet, les actions ciblant les usages ont très souvent des investissements limités pour un impact significatif. Pour y parvenir, il est nécessaire de réaliser un audit énergétique instrumenté. Si le bâtiment n’est pas ou pas suffisamment équipé en sous-comptage, Citron® propose de déployer le Plug&Watch. Un boîtier de mesure des consommations d’électricité par zone et par usage. Ce dernier est particulièrement efficace, notamment pour détecter les problématiques liées à la régulation d’un site. 

  • Intégrer l’impact des financements dans les fiches actions de performance

Ce fameux temps de retour sur investissement peut se révéler, pour une même action de performance, radicalement différent en fonction des financements mis en place. En effet, aujourd’hui les aides nationales et régionales pour améliorer la performance énergétique des entreprises peuvent prendre en charge jusqu’à 200% du coût d’une action ! 

Et maintenant ?

On l’a dit, 2024 sera une année stratégique. Une année pendant laquelle les responsables d’un patrimoine immobilier devront répondre à trois obligations réglementaires : 

Les trois réglementations sur lesquelles vous allez devoir avancer en 2024 sont importantes sur l’année pour éviter de travailler trois fois plus pour le même résultat et optimiser ses coûts (prévoir un même prestataire pour effectuer ces trois documents pour éviter la redondance des visites techniques). Mais elles sont également cruciales, car ce sont elles qui porteront toutes les obligations de travaux à mettre en place d’ici à 2030. L’audit énergétique réglementaire est en effet le dernier qui laisse le temps de mettre en place les actions avant l’échéance. Le dossier technique de modulation permettra de limiter le nombre d’actions à déployer quand elles ne sont pas raisonnables pour des raisons financières, techniques ou architecturales. Enfin, le plan de comptage et de pilotage va venir poser les bases de l’automatisation de la régulation à déployer dès 2024 (et donc les efforts complémentaires à porter). 

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