1. Les consommations énergétiques classiques d’un bâtiment
En temps normal, les consommations énergétiques d’un bâtiment sont réparties de la sorte :
Ces consommations sont amenées à varier selon les types de bâtiments et leurs usages. En effet, les postes de dépenses énergétiques ne seront pas les mêmes selon qu’il s’agisse de bureaux, de boutiques, de restaurants, d’établissements scolaires, etc. Cependant, quelle que soit la typologie du bâtiment, en cas de confinement ou de fermeture annuelle, il convient de bien communiquer avec les parties prenantes (exploitants, responsables techniques, services généraux) afin de pouvoir optimiser au mieux ses consommations, et réduire par conséquent sa facture énergétique.
2. Les économies d’énergie à prévoir
En cas de confinement ou de fermeture annuelle, les postes pouvant générer des économies d’énergie sont importants. En effet, il n’y a plus d’éclairage, ce qui représente une baisse d’environ 25% des consommations d’énergie. Les prises de courant sont également à l’arrêt, ce qui permet de diminuer les consommations d’environ 10%. En ce qui concerne la ventilation et le chauffage, s’il peut s’avérer essentiel de conserver un taux minimum d’activité pour la préservation du bâtiment, (pour assurer par exemple un taux de renouvellement d’air minimal), il est néanmoins possible d’agir également sur ces postes. Par conséquent, il convient d’agir sur tous les postes afin d’optimiser ses consommations énergétiques et de les adapter au mieux à l’usage du bâtiment en temps réel.
3. Etudes de cas
Les consommations d’un point de vente :
Nous étudions ici les consommations d’une boutique hors confinement et en confinement.
L’inoccupation des sites a eu une influence sur une partie de la consommation d’éclairage ainsi que sur les prises de courant. Cependant, les usages de ventilation, de production climatique, ainsi que les autre usages (éclairage vitrine, surveillance, serveurs informatiques) ont continué à fonctionner comme en période usuelle. Par conséquent, les actions ont été menées sur 35% des consommations énergétiques uniquement, sans tenir compte des 65% restants.
Ainsi, seule une partie de la consommation électrique a été impactée par le confinement. La consommation énergétique sur le général du site a connu une baisse de 44% seulement. L’impact de l’inoccupation du bâtiment reste donc très limité, car il n’y a eu aucun ajustement de la production de climatique ou de la ventilation.
Voici les différentes courbes de charge extraites de la plateforme Citron® Energie correspondant aux consommations énergétiques de ce site :
- la première correspond aux consommations énergétiques lors une journée d’activité normale. L’évolution de la puissance appelée correspond à l’allumage de l’éclairage.
- la seconde correspond aux consommations énergétiques lors d’une journée de confinement. On peut remarquer que la puissance appelée est plus constante, car il n’y a pas de variations d’éclairage.
On peut constater que durant le confinement, les talons de consommation restent très importants, principalement à cause du non-ajustement de la production climatique.
Les consommations d’un groupe de restaurants :
Nous sommes ici en présence des consommations d’un ensemble de restaurants de mars à mai 2019 et 2020. Nous pouvons voir que la consommation a considérablement diminué, permettant des économies d’énergie de 62,7%. Cette baisse des consommations a par conséquent permis une économie de 609 000 euros sur la facture énergétique. Cette baisse des consommations est directement liée à plusieurs actions mises en place dès le début du confinement, comme la mise à l’arrêt des chambres froides ou l’extinction totale des éclairages. Par conséquent, les économies d’énergies sont plus importantes que dans le premier cas de figure, mais un ajustement de la consommation liée au climatique aurait pu permettre des économies plus importantes.
Les consommations d’un collège :
Nous sommes ici en présence des consommations d’un collège, qui utilise une gestion technique du bâtiment (GTB) pour superviser intelligemment ses consommations énergétiques. En effet, le recueil des données effectué par la GTB permet de déceler les gaspillages et de maîtriser les coûts. Elle permet le pilotage de l’alimentation électrique, du système d’éclairage, des équipements de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) … Nous pouvons constater que la diminution des consommations de ce collège en période de confinement a été drastique : -86%. Il convient de noter qu’une partie des consommations énergétiques reste incompressible (sécurité, surveillance, informatique, renouvellement d’air minimal).
4. Conclusion : l’importance du pilotage à distance
L’observation de ces trois études de cas montre l’importance d’adopter certains réflexes lors de l’annonce d’un évènement conduisant à la fermeture de sites. Ces réflexes (désactiver les éclairages, éteindre les équipements électriques) permettront dans un premier temps de limiter les consommations et par conséquent de faire de premières économies d’énergie non négligeables. Ensuite, le recours à un pilotage à distance permettra d’aller encore plus loin dans les économies d’énergie, car cela permet d’adapter au plus près les consommations d’énergie à l’usage du bâtiment. Le pilotage à distance permet en effet de centraliser le contrôle des équipements de chaque bâtiment, et de vérifier que le fonctionnement des équipements est en adéquation avec l’activité des sites.
L’interprétation des courbes de charge en temps réel par un Energy Manager est également précieuse pour réagir et ajuster les consommations énergétiques en fonction des besoins.
Prendre rendez-vous avec un Energy ManagerNous avons également étudié un autre aspect des consommations énergétiques en confinement, en analysant le coût énergétique du télétravail, largement généralisé durant cette période de pandémie.
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