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Les consommations énergétiques des innovations technologiques

Chaque jour, des milliards de nouvelles données sont mises en ligne. La majeure partie de la chaine matérielle du numérique est invisible, ce qui tend à rendre invisible également l’impact néfaste de ces technologies. Au total, le numérique couvrirait à lui seul 4% des émissions de gaz à effet de serre, un chiffre qui serait amené à doubler d’ici 2025. Dès lors, comment concilier innovation technologique et écologie ?

I. Des avancées technologiques importantes

Notre siècle connaît d’importantes avancées technologiques : l’arrivée de la 5G, qui englobe un ensemble de technologies correspondant à la cinquième génération du standard pour la téléphonie mobile permet de transporter une quantité de données plus importante plus rapidement. Elle multiplie ainsi par 10 le débit et divise par 10 le temps de réponse. Dès lors, l’avantage est considérable dans certains domaines  : 

  •  Transports (véhicules autonomes)
  • Santé (une innovation dans l’intelligence artificielle a permis de détecter les risques de crises cardiaques mieux que les médecins)
  • Energie (Google avec son IA DeepMind a réduit de 40% la facture de refroidissement des centres de données).

2. L’impact du progrès technologique sur les consommations énergétiques 

Cependant, ces avancées technologiques ont un impact sur les consommations d’énergie : pour transmettre plus de données plus vite, il faut nécessairement plus d’électricité. Frédéric Bordage, représentant du collectif d’experts en numérique Green IT, avertit sur le risque lié à l’explosion des consommations énergétiques. A titre d’exemple, pour une charge du système à 100%, une antenne 5G consomme 3,5 fois plus d’électricité qu’une 4G.

La question énergétique est donc au coeur du numérique : nous avons des milliards d’équipements en fonctionnement, dont les procédés de production sont de plus en plus énergivores. Par exemple, on sait que 90% de la consommation énergétique d’un smartphone est dépensée lors de sa fabrication, contre seulement 10% pendant 2 ans d’utilisation.

Concernant la 5G et l’IA, ces nouvelles technologies, utilisées à outrance, auraient effectivement un impact négatif pour la planète, jusqu’à constituer de véritables gouffres énergétiques. Les véhicules autonomes constitueraient par exemple un non-sens écologique, qui irait à l’encontre des engagements de sobriété énergétique et d’émission de CO2 prévus dans l’accord de Paris.

Autre exemple : le programme AlphaGo, l’IA de Google qui a récemment écrasé les plus grands champions de go, consomme dix mille fois plus d’énergie qu’un humain à la même table de jeu !

L’impact carbone du numérique devient un enjeu majeur de notre transition. L’Ademe, en collaboration avec l’Arcep, publiera cette année une étude sur les impacts environnementaux des technologies numériques. «Cette étude prendra en compte l’évolution des usages, technologies réseau, des contenus et des terminaux», afin de pouvoir surveiller cet impact.

3. Comment concilier progrès technologique et écologie ?

La conciliation progrès technologique et réduction des consommations énergétiques semble donc complexe. Certaines données représentent cependant une source précieuse pour faire face aux défis liés au changement climatique : les data peuvent en effet être mises au service de l’écologie.

Pour limiter cet impact, plusieurs « bonnes pratiques » sont à retenir : 

  • Tenir une comptabilité carbone permet notamment d’avoir un suivi précis des consommations énergétiques. 

En exemple, le compteur connecté d’Enedis (Linky) a pour objectif de réduire la consommation électrique des français, en leur donnant une répartition précise de leurs consommations en temps réel pour leur permettre d’agir sur celles-ci.

  • Utiliser un « mode sombre » lorsque les applications le permettent.
  • Mettre en place des systèmes de veille automatisés (ordinateur personnel comme serveur). 
  • L’utilisation des services cloud des data center qui permettent de mutualiser les ressources et donc d’optimiser les coûts énergétiques des serveurs.

Les nouvelles technologies, et plus globalement le numérique, sont donc des outils qui peuvent nous aider comme nous nuire dans ce défi de transition carbone. Il est donc de notre responsabilité de choisir les directions à donner à ces innovations pour garantir la résilience et la pérennité de notre système.

Chez Citron®, nous sommes conscients de cet impact : dès lors que nous utilisons une technologie, nous veillons à ce que l’impact énergétique soit 100x plus important que la consommation générée par l’utilisation de celle-ci. Nous développons des technologies nous permettant d’inverser la tendance : nos innovations pourront s’appuyer sur la 5G pour provoquer une diminution de la consommation énergétique des bâtiments. Le défi est de taille : il s’agira de réaliser plus d’économies d’énergie que n’en consomment les technologies utilisées, pour équilibrer la balance !

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